- mythographe
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⇒MYTHOGRAPHE, subst. masc.Auteur qui étudie les mythes, les fables des Anciens et en donne une explication. Synon. mythologue (rem. s.v. mythologiste). L'antagonisme du vice et de la vertu était le sujet d'une fable qui fut chère, comme symbole, aux mythographes de l'Antiquité, et à ses philosophes, comme leçon (OZANAM, Philos. Dante, 1838, p.146). Ce manuscrit, ce cahier, savez-vous ce que c'était? Tout simplement le Voyage à l'Atlantide, du mythographe Denys de Milet, cité par Diodore (BENOIT, Atlant., 1919, p.143). Cette intervention du serpent pour expliquer la déchéance de l'humanité est exclusivement propre à la Genèse; elle n'a son pendant dans aucun mythe ancien relatif à la destinée de l'humanité primitive. Il n'y en a aucune trace dans le mythe babylonien d'Adapa, dans lequel quelques mythographes ont prétendu découvrir l'origine du récit jéhoviste de la création (Théol. cath. t.4 1920, p.323, s.v. démon).Prononc. et Orth.:[
]. Étymol. et Hist. 1838 (OZANAM, loc. cit.). Empr. au gr.
«qui écrit des récits fabuleux». Bbg. QUEM. DDL t.5.
mythographe [mitɔgʀaf] n.❖♦ Didactique.1 Auteur d'ouvrages sur les mythes, les fables. ⇒ Mythologue.1 (…) il est à craindre que notre entreprise ne se heurte à des objections préjudicielles de la part des mythographes et des spécialistes de l'Amérique tropicale.Claude Lévi-Strauss, le Cru et le Cuit, p. 10.2 Personne qui écrit un mythe, une fable.2 La fable veut que, malgré la robe tissée par les Grâces, Vénus soit blessée par Diomède (…) L'amour (…) doit être atteint durant le cours de la vie dans sa chair et le mythographe a pris soin de préciser, dans leur enchaînement inéluctable, les faits qui doivent avoir cette mortification passagère pour conséquence.A. Breton, l'Amour fou, VI, p. 143.
Encyclopédie Universelle. 2012.